Une affaire pointant du doigt la pornographie a éclaté avant-hier en Algérie, après qu’un Français et cinq Algériens, soupçonnés d’avoir réalisé des vidéos pornographiques avec des mineures, aient été écroués.
C’est à Annaba, une ville côtière de 700 000 habitants située au Nord-Est du pays, que cinq suspects ont été écroués, après l’audition d’une cinquantaine de personnes, dont cinq gynécologues. Les principaux suspects de cette affaire ont été placés sous contrôle judiciaire après que le juge ait retenu à leur encontre les 9 chefs d’inculpation suivants : « production et distribution de films pornographiques », « détournement de mineures », « incitation à la débauche », « viol », « avortements », « corruption », « infraction à la législation du change » et « détention et consommation de drogue ».
Selon nos confrères du quotidien algérien El Watan, les victimes de Jean-Michel Baroche, proche de l’âge de la retraite, et de ses complices, seraient 18 jeunes filles mineures, engagées dans un premier temps comme modèles par l’agence de mannequins Glamour Arabian Talent et soumises ensuite aux désirs sexuels des prévenus. Selon le quotidien Liberté), la police a reçu il y a huit mois la première plainte d’une fille mineure. Celle-ci avait accusé le Français propriétaire de l’agence de l’avoir droguée à l’aide de somnifères dilués dans du jus de fruit, afin de la filmer nue pour exercer ensuite un chantage, menaçant la jeune fille de diffuser les images sur Youtube si elle refusait de se plier à ses désirs sexuels. Ces faits ont été appuyés par une autre jeune fille, selon laquelle le maître chanteur choisissait des proies issues de familles modestes. Après 8 mois d’enquête, les policiers auraient mis à jour un réseau au sein duquel agissaient des médecins et une sage-femme, qui étaient chargés de faire avorter les victimes.
Paru le 27 avril 2012