Le réalisateur Ray Dennis Steckler est décédé le 7 janvier dernier à l’âge de 70 ans d’un arrêt cardiaque.
Steckler,
le réalisateur culte du Q
En sortant post-mortem, « One More Time » (encore en postproduction) sera le dernier pied de nez du cinéaste de porno Ray Dennis Steckler à l’industrie cinématographique. Producteur et réalisateur inclassable, il a exploré les sous-sols du Septième art avec un humour et un professionnalisme que l’on a peu vus chez les disgraciés des grands studios hollywoodiens. Remercié par la puissante Universal (la légende veut qu’il commît une bourde sur un film d’Alfred Hitchcock), Steckler se réinvente en épigone de Don Siegel et de George A. Romero.
Dans les années 70 et 80, l’engourdissement du cinéma d’horreur l’oblige à une nouvelle réorientation professionnelle. En pleine âge d’or du X, il devient l’un des francs-tireurs de la profession. Flirtant toujours avec la banqueroute, il vendait ses vidéos via internet. Son dernier opus tourné avec trois fois rien (un budget de 3 800 dollars et deux caméras) l’a ramené à Las Vegas pendant le salon AEE. C’est dans ce temple du hard que Steckler a trouvé la mort le 7 janvier dernier.
Par Nicolas Nykvist
Paru le 12 janvier 2009
